La Turquie arrête 90 suspects après l'attentat à la bombe d'Ankara

HISTOIRE EN DÉVELOPPEMENT,

Des milliers de policiers participent à des opérations dans plusieurs provinces après l’explosion dans la capitale, Ankara.

La police turque a arrêté au moins 90 personnes ayant des liens présumés avec des combattants kurdes deux jours après un attentat suicide à la bombe dans la capitale turque, Ankara, selon les médias officiels.

Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a déclaré mardi que la police avait mené des raids dans 18 provinces turques dans le cadre de deux opérations distinctes, arrêtant des personnes soupçonnées de faire partie de la « structure de renseignement » du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti interdit.

Quelque 13 400 agents de sécurité ont pris part aux opérations, a indiqué le ministre.

Sinem Koseoglu d’Al Jazeera a déclaré que les forces de sécurité turques cherchaient à arrêter autant de suspects que possible dans le cadre de ces opérations.

« Cela ne veut pas dire que tous ces gens vont être arrêtés. Ce n’est qu’une première détention », a-t-elle déclaré depuis Istanbul.

Koseoglu a déclaré que l’ampleur de l’opération montrait que la police avait intensifié sa collecte d’informations sur les suspects du PKK.

Elle a ajouté que le centre des raids de mardi était Sanliurfa, une grande ville du sud-est frontalière avec la Syrie.

Attentat à la bombe à Ankara

Le PKK mène une rébellion armée depuis des décennies en Turquie et est considéré comme une organisation « terroriste » par les États-Unis et l’Union européenne.

Des dizaines de milliers de personnes sont mortes depuis le début du conflit en 1984.

Dimanche, un kamikaze a fait exploser un engin explosif près d’une entrée du ministère turc de l’Intérieur, quelques heures avant que le président Recep Tayyip Erdogan ne s’adresse au Parlement au retour de ses vacances d’été.

Un deuxième tireur a été tué lors d’une fusillade avec la police. Deux policiers ont été légèrement blessés lors de l’attaque.

Les suspects sont arrivés sur les lieux à bord d’un véhicule qu’ils ont saisi chez un vétérinaire de la ville de Kayseri, dans le centre de la Turquie, après lui avoir tiré une balle dans la tête, ont indiqué des responsables.

Le PKK a revendiqué l’attaque, selon un site d’information proche du groupe, tandis que les autorités turques ont identifié l’un des assaillants comme étant un membre du PKK.

Quelques heures plus tard, les avions militaires turcs ont mené des attaques contre des sites présumés du PKK dans le nord de l’Irak, où sont basés les dirigeants du groupe.