Le président ukrainien a publié une vidéo d’une minute montrant lui-même et d’autres responsables serrant la main et étreignant les commandants souriants.
Le président Volodymyr Zelenskyy, de retour d’une visite en Turquie, a amené avec lui cinq commandants de l’ancienne garnison ukrainienne de Marioupol, contraints de vivre en Turquie en vertu d’un échange de prisonniers l’année dernière.
Les commandants, considérés comme des héros en Ukraine, ont mené l’année dernière la défense du port, la plus grande ville capturée par la Russie lors de son invasion. Des milliers de civils ont été tués à Marioupol lorsque les forces russes ont dévasté la ville pendant un siège de trois mois.
Zelenskyy a publié une vidéo d’une minute montrant lui-même et d’autres responsables serrant la main et étreignant les commandants souriants avant de monter ensemble dans un avion tchèque.
De nombreux Ukrainiens ont salué la nouvelle sur les réseaux sociaux.
« Enfin! La meilleure nouvelle de tous les temps. Félicitations à nos frères ! Le major Maksym Zhorin, qui combat actuellement dans l’est de l’Ukraine, a déclaré sur l’application de messagerie Telegram.
Les défenseurs ukrainiens, qui ont résisté dans des tunnels et des bunkers sous une aciérie, ont finalement reçu l’ordre de se rendre par Kiev en mai de l’année dernière. Moscou a libéré certains d’entre eux en septembre de l’année dernière lors d’un échange de prisonniers négocié par Ankara, selon des conditions qui obligeaient les commandants à rester en Turquie jusqu’à la fin de la guerre.
« Nous rentrons de Turquie et ramenons nos héros à la maison », a déclaré Zelenskyy qui a rencontré vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan pour des entretiens à Istanbul.
« Les soldats ukrainiens Denys Prokopenko, Svyatoslav Palamar, Serhiy Volynsky, Oleh Khomenko, Denys Shleha. Ils seront enfin avec leurs proches », a-t-il déclaré sur l’application de messagerie Telegram.
Zelenskyy n’a donné aucune explication sur la raison pour laquelle les commandants étaient autorisés à rentrer chez eux maintenant.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a accusé samedi la Turquie de violer les accords en libérant les commandants.
Peskov, cité par l’agence de presse RIA, a déclaré qu’aux termes d’un échange de prisonniers, les combattants devaient rester en Turquie jusqu’à la fin de la guerre. La Russie n’a pas été informée de leur libération, a-t-il dit.