Cinq soldats turcs tués dans une opération militaire anti-PKK en Irak

L’armée turque a lancé l’opération Claw-Lock contre les combattants du PKK dans le nord de l’Irak en avril 2022.

Cinq soldats turcs ont été tués lors d’un affrontement avec des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak, a annoncé le ministère turc de la Défense.

Le conflit a eu lieu à Zap, une région où la Turquie mène une opération transfrontalière appelée « Claw-Lock » depuis avril 2022.

Ankara affirme que l’offensive est une mesure visant à empêcher le PKK d’utiliser l’Irak comme base pour mener des attaques en Turquie.

Le PKK a de grandes fortifications autour de la région, où « le terrain est très difficile », mais la région sera « débarrassée des terroristes » malgré les attaques, a déclaré un responsable du ministère de la Défense.

Le PKK, qui a des bases dans le nord de l’Irak, est désigné groupe « terroriste » par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne.

Le groupe a lancé une insurrection dans le sud-est de la Turquie en 1984 au cours de laquelle plus de 40 000 personnes ont été tuées.

La Turquie a également pris pour cible des membres des Forces démocratiques syriennes (SDF) en Irak. Le SDF est composé en grande partie des Unités de protection du peuple (YPG), que la Turquie considère comme la branche syrienne du PKK.

La Turquie possède plusieurs bases dans le nord de l’Irak, malgré l’opposition du gouvernement central irakien, qui a fréquemment condamné la présence militaire et l’a qualifiée d’illégale.

Cependant, le gouvernement régional du Kurdistan (GRK), qui administre la région kurde du nord de l’Irak, n’a pas publiquement condamné la présence turque, et l’opération Claw-Lock n’a commencé que deux jours après la visite du premier ministre du GRK, Masrour Barzani, à Dinde.

À l’époque, Barzani avait déclaré qu’il se félicitait de « l’élargissement de la coopération pour promouvoir la sécurité et la stabilité » dans le nord de l’Irak.

Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Barzani, qui a promu des liens économiques étroits avec la Turquie, entretient des relations difficiles avec le PKK.