La Syrie affirme que les livraisons d’aide de l’ONU devraient se faire « en pleine coopération et coordination avec le gouvernement syrien ».
Le gouvernement syrien a donné l’approbation des Nations Unies pour utiliser un passage frontalier depuis la Turquie pour continuer à fournir de l’aide au nord-ouest de la Syrie détenu par l’opposition pendant encore six mois après que le Conseil de sécurité n’a pas renouvelé son autorisation pour l’opération.
Cependant, les livraisons d’aide de l’ONU devraient se faire « en pleine coopération et coordination avec le gouvernement syrien », a écrit jeudi l’ambassadeur syrien à l’ONU Bassam Sabbagh dans une lettre au Conseil de sécurité, consultée par Reuters.
Mardi, la Russie a bloqué une prolongation de neuf mois d’une route d’aide clé vers la Syrie au Conseil de sécurité de l’ONU, jetant le doute sur le mécanisme vital qui fournit un soutien vital à des millions de personnes. Moscou a plutôt suggéré une prolongation de six mois.
Cependant, cela a également été rejeté par le Conseil de sécurité, seules la Russie et la Chine votant pour, et les États-Unis, le Royaume-Uni et la France votant contre.
L’accord négocié par l’ONU qui permet l’acheminement de l’aide par voie terrestre depuis la Turquie dans les zones tenues par les rebelles de la Syrie a expiré lundi.
Le Conseil de sécurité est depuis longtemps divisé sur la Syrie. La plupart des membres soutiennent les opérations transfrontalières, y compris les États-Unis et le Royaume-Uni, qui ont demandé une prolongation d’un an, tandis que la Russie a insisté pour seulement six mois.
Le Conseil de sécurité, composé de 15 membres, avait négocié un texte permettant à l’opération de l’ONU, qui permet de transporter de la nourriture, de l’eau et des médicaments dans le nord-ouest de la Syrie contrôlé par l’opposition sans l’autorisation du gouvernement syrien, de continuer à utiliser le Bab al-Hawa traversée pendant 12 mois.
Mais la Russie, qui soutient le gouvernement et a combattu dans la guerre en Syrie, a présenté vendredi un texte concurrent proposant six mois.
L’autorisation transfrontalière a été renouvelée pendant des années pour des périodes de six mois, mais le court laps de temps laisse les Syriens dans les zones d’opposition craignant d’être coupés de l’aide vitale à court terme.
Le passage pourvoit à plus de 80 % des besoins des personnes vivant dans les zones contrôlées par les rebelles – depuis les couches et les couvertures jusqu’aux pois chiches. Le gouvernement de Damas dénonce régulièrement les livraisons d’aide comme une violation de sa souveraineté.
Les tremblements de terre massifs de février qui ont frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie ont révélé la fragilité du mécanisme transfrontalier et un contrôle accru de la mission humanitaire de l’ONU en Syrie.
La Russie a réduit le mécanisme d’aide pendant des années.
L’accord autorisait à l’origine quatre points d’entrée dans la Syrie tenue par les rebelles, bien que désormais seul le point de passage de Bab al-Hawa reste praticable.